Il le regarde en fronçant les sourcils, trouvant la situation tout de même particulière. Il n'a pas pour habitude d'avoir mal au coeur comme ça en voyant une personne triste. Normalement, il ironise, crache sur la douleur des autres en jugeant que la sienne est beaucoup plus intense que n'importe qui d'autre. Aucune compassion pour l'être humain, encore moins pour ceux pourvus de pouvoirs spéciaux. Pourtant, en ce moment, il n'a qu'une envie : celle de serrer ce garçon dans ses bras sans tarder.

"Je n'aime que toi. Les autres ce sont des jouets. Niwa était mon jouet préféré, parce que lui aussi aime bien jouer avec les gens. Nous étions amis et quand ça n'allait pas on baisait." Il hausse les épaules. "Toi tu es mon amoureux, tu es beaucoup plus précieux." Il s'approche et l'attire contre lui, ses bras autour de la taille de l'adolescent. "Je t'aime." Lance-t-il d'un ton solennel, drôlement sincère ... Ce qui est foutrement incongru pour quiconque connait Ephram.

Les paroles coules et fait mal quand même. C'est étrange ... Il ne devrait pas être toucher par le fait que le jeune homme couchait ici et là, avant. C'était son droit. Ils n'étaient pas en couple. Ils ignoraient l'existance de l'un et l'autre. C'est quand même pour cette raison qu'il garde le silence, écoutant docilement ceux-ci. C'est bien, au moins il est sincère. Cela dit, la confiance en Ephram est présent mais.. La confiance envers Niwa n'est pas présente. Juste la façon qu'il l'ai frapper. Qu'il l'ai traiter comme un ... déchet. Dans un petit soupire, la tête contre le torse de son amoureux, il s'humecte les lèvres puis ferme les yeux.

" Je comprend... " Serrant doucement le haut de son amoureux, il renifle de nouveau, mais pas parce qu'il pleure cette fois. " J'ai froid... " Dit-il. Étant pieds nues, ce qui n'est surement pas une bonne chose quand même ...

Il se contente de le regarder qui renifle et perds des couleur, en profitant donc pour allumer un feu dans cette fausse cheminée, s'installant sur le tapis poilu en attirant Eyael dans ses bras. Il tire également sur la couverture de leur lit, la déposant sur eux. Ainsi, il peut partager sa chaleur à Yael, ce qui lui fera sans doute beaucoup de bien puisqu'il est installé entre ses cuisses. "C'est mieux?"

Aussitôt, Yael comprend mieux pourquoi il est tombé sous le charme d'Ephram. Même si le jeune homme se dit bestial, impulsif et incontrôlant de ses gestes. Celui-ci dégage quelque chose de vraiment protecteur et de totalement ... Sécurisant. C'est tout de même une grande chance qu'ils se soient rencontrer. Maintenant qu'il est totalement seul dans ce monde de fou... C'est une nouvelle qui lui a fait beaucoup de peine, de mal. Mais ce n'était pas une surprise. Quand l'ont est constament malade et que l'ont préfère prendre soin d'une autre personne, il est possible qu'on s'oublie.

Toujours bien au chaud dans la couverture et contre son petit ami, Yael sourit doucement. Un doux sourire qu'il ne dévoile pas toujours. Qu'il n'offre pratiquement à personne sauf les gens en qui la confiance règne le plus. " Oui.. Beaucoup mieux, merci." Avoue t-il lentement, frottant ses jambes puisqu'il ramène ceux-ci contre son ventre.

" Je peux te confier un secret, Ephram? "

Il ne bouge pas, n'étant pas inconfortable alors ce serait quoi l'intérêt de bouger? Il a tout de même retiré son blouson, demeurant en débardeur, l'air d'avoir envie de dormir puisqu'il fait chaud, mais il est tout de même très attentif à ce que dit son petit-ami et puis il n'est pas non plus remplit d'un sentiment quelconque d'ennui. C'est juste de la paresse made in Eph. "Oui?"

Heureux d'entendre qu'il peut lui confier quelque chose. Yael joue un moment avec ses doigts puis pose son menton contre les genoux, mettant tout de même un certain moment avant de répondre quelque chose. " Mon père est décédé dans la nuit d'hier à aujourd'hui. " C'est aussi un peu pour cela que le directeur voulait le voir. Clignant des yeux, il soupire puis ferme ceux-ci, un bref instant. " Je suis content, qu'il n'est plus à ce cacher maintenant. " C'est un sentiment de réconfort. Maintenant, l'inquiétude qu'il avait envers lui n'est plus présent. La peur de le savoir pris par la police non plus. Bien sur, la douleur et la tristesse est là. Il n'aura pas pu lui dire au revoir et un 'je t'aime' mais surtout. Il ne pourra jamais lui dire combien il s'en veut de lui avoir fait vivre une vie aussi merdique et de le remercier encore pour ce qu'il a fait.

Il fronce les sourcils. Pas une nouvelle très cool ça. En fait, il est un peu... comment dire ? Embêté pour le jeune homme. Il peut comprendre qu'il soit soulagé, mais il imagine aussi qu'il est assez triste d'avoir à faire face à la mort de son père. Lui se ficherait éperdument que ses parents meurent (d'ailleurs, c'est peut-être le cas. Il en a rien à foutre quoi), mais il peut accepter que ce ne soit pas la même chose chez les autres. Il soulève le menton de Yael et vient l'embrasser de façon assez tendre. "Je suis désolé pour ton père. Si je peux faire quelque chose pour toi, n'hésite pas à me le demander."

Surpris par le baiser, Yael observe un moment le jeune homme puis secoue la tête en signe de négation. Que faire ? Rien. Une mort c'est toujours comme ça. On pleure un moment, puis on se souviens des bons moments par la suite et même si la douleur est toujours présente, qu'est-ce qu'on peut y faire au final? Ce n'est que la vie qui suit sont court. Du moins, c'est ainsi qu'il prend les choses, ayant déjà perdu sa mère, d'une façon assez horrible, mais voilà. Celle-ci lui avait toujours dire de voir la mort comme un soulagement, quand cela est pénible pour les gens qui sont autour de lui.

" Ma mère est morte aussi. J'étais là, quand il l'a tué. " Dit-il doucement, observant le feu en venant prendre les mains d'Ephram. C'est rare, très rare qu'il discute de cela. Les souvenirs de cette journée, il aimerait beaucoup les oubliés, mais c'est impossible.

Impossible parce qu'il en a fait la promesse à son père. Mais avec le temps, les images s'efface doucement. Le récit reste intacte. Combien de fois, seul, il a dut se rendre au poste de police pour décrire encore et encore la scène, sans dévoiler l'endroit ou se trouvait son paternel.

" Mon père n'était pas un tueur, mais un superhéro. Comme toi... " Puisque pour Yael, un tueur est une personne qui tue sans avoir de raison valable. Sans avoir cette étincelle de rage qui vous serrez la gorge et vous donne envie de tout détruire. " Tu voulais protégés les autres, non ? "

Il ne pose pas de questions bien que la situation l'intrigue, un certain respect qu'il n'offre jamais à personne d'habitude s'installe, le poussant à observer Eyael en l'écoutant sans dire que c'est con ou qu'il devrait crever de souffrance comme son père juste pour faire mal et même pas avec une bonne raison quoi. Il semble assez perplexe d'être vu comme un héros, le regardant sans trop comprendre l'astuce. "Je ne sais pas trop ..." Il fronce les sourcils. "Je voulais que tout le monde mange à sa faim, c'est pour ça que j'ai buté le caissier. Après, pour la pute qui voulait se faire Charlie ... je voulais juste que mon jumeau soit touché par personne d'autre que moi."

C'est égoîste, il le conçoit, mais stupidement. C'est héroïque aussi. Dans un sens, il ne voulait que le bien des êtres qui l'entourait au point ... De prendre ce qu'il voulait par la force. Mais bon, c'est une vision difficile pour beaucoup. Chez les humains, une personne qui en tue une autre, n'est qu'un monstre qui ne mérite pas la vie sur terre. Pour dieu aussi, apparemment puisque son père n'est plus. Lentement, se callant d'avantage contre son amoureux, jouant avec une main, Yael reste silencieux.

Souvent le silence vaut mille mots. Dans ce cas ci, c'est simplement parce que la chaleur est agréable et, la panique d'être soulant avec le jeune homme l'amène a vouloir se taire un peu. Repensant à ce qu'à dit Eph un peu plus tôt. " Tu as un jumeau, c'est vrai... " Il avait oublié ce détail. Est-ce que Charlie était aussi un jouet, comme ce jeune Niwa?

Ils ont surement vécu beaucoup de chose pourqu'ils soient tous aussi proche. Du moins, c'est ce qu'il a cru comprendre. Karl doit aussi faire parti du groupe... Et est-ce qu'il y en a d'autres? " Tu... me présenteras à tes amis? "

Même si sa rencontre avec Niwa fut assez violente, il aimerait bien les connaitres, tous.

Il acquiesce lorsqu'il lui demande s'il a un jumeau, serrant un peu plus Yael dans ses bras, venant lui caresser les cheveux et la joue. Bizarrement, il n'a pas très envie de présenter le jeune homme à ses amis si ceux-ci réagissent d'une façon aussi emmerdante que Niwa. Il soupire légèrement puis étend un peu plus ses jambes sur le sol. "Ouais, je te présenterai à mes potes. J'ignore cependant ce qu'il en est de notre leader."